2003
C’est au sein de l’atelier de gravure de l’Union des arts plastiques Méditerranée qu’est né l’idée de créer à Montpellier un espace entièrement dédié à la gravure et l’image imprimée. L’Union des Arts Plastiques Méditerranée (UAPM) est une association issue d’un mouvement national créé à la fin de la guerre pour défendre les intérêts matériels et moraux de la création artistique et la libre expression des artistes. Installée en 1977 en Avignon, l’UAPM a eu comme premiers présidents d’honneur Picasso, Léger, Marquet, Gromaire… Dans les années 80, elle déménage à Montpellier, et en 1985 elle occupe des locaux à l’hôpital de la Colombière. Aux buts de l’association s’ajoutent les valeurs de l’éducation populaire et la volonté de rendre la pratique artistique accessible aux gens qui, pour des raisons économiques ou sociales, en sont exclus. A partir des années 90 elle est hébergée dans les locaux de la ville de Montpellier dans le quartier populaire de la Paillade. Les principaux animateurs à Montpellier sont Marie Banégas, Jacques Bringuier, Nicole Andreu-Manciet, Danièle Sanchez, Pierre Neyrand, Walter Barrientos, et Vincent Dezeuze.
2004
«Le label» Maison de la Gravure Méditerranée MGM est trouvé et une première édition voit le jour L’or rouge, recueil de poésie de Jean-Jacques Salembier illustré par les artistes de l’atelier ; c’est un tirage de tête à seulement 50 ex. «Le label» se distingue par les actions qu’il mène pour promouvoir la gravure. Ainsi ils invitent Herni Guibal graveur spécialiste du carborundum a donné un stage.
2005
Encore sans local propre la session MGM de l’UAPM développe des projets d’actions culturelles, artistiques et éducatives en lien avec les technologies de l’imprimerie. Pour faire connaître son projet, ses activités et ses éditions la Maison de la Gravure Méditerranée installe une vitrine rue de la Lakanal. La MGM a besoin d’un espace plus vaste pour ses activités de résidence d’artistes.
2006
Un partenariat avec Michel Fressoz et la « Villa des cent regards » permet la mise en place d’une première résidence MGM pour trois artistes : Florence Barberis, Célia Purata et Raphaël Mognetti seront les premiers à réaliser des gravures pour les éditions « Carré 26 » ( 26 ex de chaque estampe).
2007
LA MAISON DE LA GRAVURE VOIT LE JOUR
C’est une ancienne menuiserie d’aluminium de 140m2 à Castelnau Le- Lez qui avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon sera transformé en atelier et lieu d’exposition. Au programme des ateliers hebdomadaires ouverts à tous, des stages pour découvrir les différentes techniques d’impression, des expositions, des résidences d’artistes, des éditions précieuses et limitées et des multiples.
2008
LE RÉSEAU S’ÉTEND
Allemagne, Espagne, Pérou, Mexique, Lituanie, Maroc… les artistes parlent la même langue, celle de l’image celle de l’estampe. Patrice Vermeille, artiste graveur et professeur de l’école de beaux Arts de Montpellier inaugure l’espace hybride qui est la MGM, un atelier et lieu d’exposition pour favoriser les rencontres avec des artistes. La transmission du savoir et la recherche de nouvelle application de techniques anciennes sont au centre des expositions proposées au public. Les complices des première sheures sont Maoual, artiste graveur d’origine marocaine, et Alberto Valverde artiste graveur de Valladolid. Chaque artiste exposant propose un livre de coloriage pour les enfants en édition limitée.
2009
LES RENCONTRES ET LES ÉCHANGES SE MULTIPLIENT
La MGM invite les artistes graveurs à se rencontrer lors des foires d’art pour une exposition à l’atelier ou pour une résidence. Une deuxième exposition est dédiée à la jeune création avec des étudiants issus des écoles de Beaux-Arts de Cusco. Mustapha Belkouch commence sa résidence à la Maison de la Gravure. L’artiste est un passeur inter-cultures. Les transmissions du savoir- faire sont au centre de la programmation des expositions et des résidences d’artistes qui vont suivre.
2010
PREMIÈRE TRAVERSÉE DE LA MÉDITERRANÉE
L’atelier de gravure de l’Institut français de Tétouan présente ses fonds créés par les artistes internationaux en résidence chez eux. Cet atelier de gravure de Tétouan va également accueillir nos artistes en résidence de l’autre côté de la Méditerranée. Chahab graveur iranien et créateur de l’Artothèque de Nay expose à la MGM et propose un stage. On renforce les échanges avec les artistes espagnols.
2011
L’ANNÉE DES PERFORMANCES
Pascal Mahaud de Contri alors adhérent de la MGM souhaite capter l’énergie et l’expressivité du flamenco. La Mgm l’assiste dans la recherche pour pouvoir faire des impressions avec des danseuses de flamenco : la performance «Huellas» est née. Mustapha Belkouch Rélaise présente les oeuvres réalisées en résidence en exposition dans une entreprise locale. La MGM réalise une impression au rouleau compresseur pour l’inauguration du Montpellier International Business Incubator (MIBI).
2012
EXPLORATION DU NORD
La MGM est présente au salon d’Art Contemporain Lille ArtFair. Der Kunstverein Leverkusen accueille l’exposition Babel III au Kunstbunker en Allemagne. Saïd Messari, artiste graveur polyglotte connu en Espagne, en Italie, au Chili et au Maroc fait une escale à la Maison de la Gravure avec ses gravures-Sculptures. Akané Kirimura, artiste japonaise, clôture sa résidence avec un livre d’artiste travaillé sur les textes de Jean-Clarence Lambert et une exposition.
2013
A L’INVITATION DE LA MAC’A (MAISON DES ARTS CONTEMPORAINS D’AVIGNON)
La MGM investit les 700m2 du cloître St Louis pour présenter la gravure contemporaine sur trois niveaux. La MGM et les éditions Méridiennes éditent une lithographie de l’affiche que Rachid Koraichi a réalisé pour la comédie du livre.
2014
ESPACE D’ACCUEIL POUR LA NOUVELLE GÉNÉRATION DE GRAVEURS
La MGM souhaite devenir un atelier pouvant accueillir les étudiants issus des Beaux-Arts pour des résidences et pour des premières expositions personnelles. Elle sollicite Alain Clément pour une exposition pour mettre en lumière des correspondances entre les ateliers de gravures entre Montpellier, Nîmes et Sète.
2015
L ‘ANNÉE DES COLLECTIFS
L’exposition Les estampes mobiles d’un collectif réunissant des artistes graveurs de Montpellier et Toulouse fait sensation à la MGM. En Traits libres propose un passage du dessin à la gravure. La MGM continue ses interventions pour des ateliers en milieu scolaire, à la Comédie du livre, dans les chapiteaux du livre et dans les médiathèques. Le lien avec Nîmes se renforce avec une exposition de gravures de Valérie Crausaz. La restauration de la petite Galerie à la MGM permet de mettre en dialogue deux démarches artistiques. La MGM continue son rayonnement régional avec une exposition des graveurs du grand Sud de Toulouse à Marseille et reste fidèle aux artistes belges.
2016
2017
APRÈS 10 ANS D’EXISTENCE
Les « 10 ans de la MGM » sont mis à l’honneur à la galerie St Ravy de Montpellier avec une rétrospective et des animations. La MGM donne l’occasion à des artistes graveurs de mettre en valeur leur création en estampes contemporaines dans une première exposition personnelle. L’atelier est un lieu de passage et de formation à travers les échanges et les rencontres.
2018
LA MGM ÉVOLUE
Les adhérents au devant de la scène. La MGM se tourne vers la formation, la transmission des savoirs et de la passion de graver : des ateliers, des stages et des expositions. Parmi elles, celle de L Darbutaite : travail récent de sérigraphie après une résidence à la MGM en 2012. Des demandes de résidences impossibles à honorer faute de bras, de temps libre, de disponibilité…La MGM devient «un atelier» de gravure , un lieu de découverte, d’initiation et d’échanges. Un espace et du matériel mis au profit des adhérents de toute la région et au delà.
2019
LE JEU DE LA SOLIDARITE
La dynamique est là ! Les intervenants des stages sont des graveurs de renom :(J.Rothchild, MC Béguet, V.Arney, J. Coulon, JP Lipit, L. Peyrani M. Granier…) Ils attirent toujours plus de graveurs dans notre «petit» atelier. L’encadrement de 5 ateliers hebdomadaires est assurée. Les 11 stages proposés font presque le plein d’inscriptions. Les adhérents aussi exposent : L Figueras, M Saggliocco-Benoit, MJ Doutres, C Lequeux-Clarimon. Une plateforme de réservation de l’atelier est mise en places. La location du local occupe une énorme place dans le budget de la maison… En recherche d’un nouveau lieu. Sans salarié à partir de 2020, la MGM doit se restructurer et mise sur le bénévolat des anciens de la maison pour encadrer les ateliers, et sur le maintien à niveau des adhésions et inscriptions aux activités.
2020
LE COVID FRAPPE… !
La MGM diversifie ses formules et poursuit sa ligne de conduite basée sur la découverte de la gravure pour certains et sur l’approfondissement d’une technique et leur combinaison pour d’autres. Atelier, stages, et parcours gravés se succèdent : 2 nouveaux créneaux de 8 séances de 3h hebdomadaires encadrés par des graveurs professionnels sur une technique (D Maes, V Dezeuze). Des expositions des adhérents (C Rochette) et de nos graveurs québequois S.Kerson&Katah) Un partenariat avec URDLA en lien avec le lycée Lumière de Lyon. Des ateliers mobiles pour la découverte de la linogravure et de la sérigraphie dans des écoles primaires. Le covid met en suspens toutes nos activités à l’atelier en mars 2020. Une proposition d’un « défi gravure » sur le thème d’Amabié, puis fr l’Amazonie est lancé aux adhérents confinés.
2021
LA REPRISE AVEC UNE LARGE PALETTE D’ACTIVITÉS
Ateliers hebdomadaires, stages, réservations et 3 nouveaux parcours gravés avec toujours des expositions des adhérents : « Aquatique » de A Moisset/A Janod. Les adhérents sont au rendez-vous ! Une programmation variée et singulière qui met l’accent sur la diversité des approches de la gravure proposée sur une seule saison. Tout cela se fait grâce à la bonne disponibilité et l’engagement bénévole des anciens de la maison dans un atelier mais pour combien de temps ?…La MGM reste un lieu unique et convoité de la gravure dans la région. Elle attire chaque saison de nouveaux adhérents. Elle s’essouffle cependant par manque de membres graveurs permanents et de vision à plus long terme. A la recherche de nouveaux liens et collaborations avec les écoles, les centres artistiques locaux et les professionnels.